En ce temps de l’Avent, cette marche vers Noël, le Groupe Protestant des Artistes Marseille-Provence vous adresse ses pensées les plus fraternelles et comblées de joie malgré tout !
Dire Noël en 3 mouvements
1er mouvement: - Regarder la lumière en face
2ème mouvement: - Donner et recevoir la paix
3ème mouvement: - Beaucoup se baisser pour voir
REGARDER
C’est un paradoxe étrange de fixer le « merveilleux » dans la Ville. - La Canebière et sa farandole de « saintes » ampoules. Le Vieux-Port et sa profusion de lanternes, le Cours d’Estienne d’Orves et les vagues bleues de la mer, la Banque de France et les marronniers recouverts de colliers d’or.
Que vois-je ?
Du merveilleux, du factice, du religieux ? Le merveilleux des guirlandes, à quelle espérance nous renvoie-t-il ?
Chacun est libre de choisir ce qui fait sens pour soi. Un décor pour stimuler la convoitise du chaland ou l’exubérante annonce d’une lumière;- renouvellement donnée pour le monde.
LA PAIX
Dans le Judaïsme, on célèbre Hanouka, fête liée à la découverte d’une fiole d’huile en capacité d’alimenter durablement et progressivement le candélabre en famille.
Dans l’Antiquité païenne, le Soleil invaincu célèbre le solstice d’hiver, la journée la plus courte en luminosité. Le célèbre « gnomon » du savant grec Pythéas capte au sol et bien visible ce temps spécifique dans les jardins de l’Observatoire.
Les musulmans aiment aussi, au sein du foyer, la présence de l’arbre de lumière et l’échange de cadeaux, malgré la mise en garde de certains religieux craignant le syncrétisme…
Pour tout un chacun, la lumière est vive d’attente de lumière, d’espérance, de PAIX.
SE BAISSER POUR VOIR
Nous avons besoin de retrouver des élans vers la lumière. Toute vie connaît des phases de découragement et aspire à une forme d’espérance malgré tout. C’est étonnant comme Dieu parle bas. Mais, c’est toujours comme cela lorsque l’on parle avec le coeur.
Cette année encore, je veux m’approcher de la crèche afin d’y puiser le don de l’amour pour en vivre et, à nouveau, le partager. Je souhaite retrouver la simplicité d’un enfant, en capacité d’émerveillement.
C’est mon voeu, chers amis, pour chacun de vous, au près ou au loin, que nous entendions ensemble ces paroles de Jean Chrysostome:
un enfant nouveau-né et des langes qui l’enveloppent,
le fils d’une vierge manquant des choses nécessaires;
je vois partout la pauvreté, partout l’indigence.
Comprenez-vous la richesse au sein d’une misère extrême?
Ô pauvreté, source de richesses!
Ô richesses immenses sous les dehors de la pauvreté !
Jésus est couché dans une étable, et il ébranle toute la terre.
Il est enveloppé de langes, et il rompt les liens du péché.
Il n’articule encore aucune parole, et il instruit les mages.
Paix vous soit.
Werner Burki